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Les mines comme arme de guerre en Libye postrévolutionnaire : chroniques d’une dérive

Article par Nour Hedjazi

Introduction

 

Les nombreux conflits qui déchirent la Libye postrévolutionnaire ont été, ces dernières années, marqués par la violence et de courtes périodes d’accalmie. Plusieurs guerres civiles se sont succédé depuis la chute de Mouammar Kadhafi (1969-2011) laissant place à une instabilité chronique. La fragmentation territoriale et la dévolution du pouvoir entre plusieurs entités a permis l’émergence d’acteurs étatiques et non-étatiques au cœur des équilibres de pouvoir. En leur sein convergent, d’une part l’affrontement idéologique entre nouvelles et anciennes élites pour l’accession au pouvoir et d’autre part, la primauté de la résistance comme source de légitimité du pouvoir. Les nouvelles recompositions politiques et territoriales entre la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan, ainsi que les rivalités qui en résultent pour la rétribution et le contrôle des ressources, ont progressivement laissé place à différentes ingérences étrangères aux intérêts discordants. Dans ce contexte particulièrement complexe de banalisation de la violence, l’usage des mines comme arme de guerre est une constante du conflit qui continue de coûter la vie à des milliers de libyens. Entre 2008 et 2019, les mines anti-personnel comptent 3351 victimes dont 436 tués et 2909 grièvement blessés.

 

Les campagnes du désert d’Afrique du Nord (1940-1943)

 

La Libye entretient une longue histoire avec les mines antipersonnel qu’elle a vu se répandre sur son territoire tout au long de ces dernières décennies. La seconde guerre mondiale et ses guerres par procuration menées en dehors des frontières européennes ont contribuées à y essaimer des mines de l’Est à l’Ouest libyen.

Lorsque l’Afrika korps de Erwin Rommel débarque à Tripoli en février 1941, la bataille en faveur des Britanniques contre les troupes italiennes est entamée depuis décembre 1940. Plus communément appelé « la guerre des Tanks », les plaines désertiques de l’Est libyen font de ce front un théâtre particulièrement découvert. Ces nombreuses batailles vont contraindre les armées à planter des mines de façon abusive faute de protection fournie par du relief et des barrières naturelles dont est dénué le terrain désertique. L’usage des mines anti-personnel était initialement prévu par les doctrines militaires, dans une approche défensive, comme une barrière semi-permanente pour obstruer la mobilité de l’ennemi. Les mines anti-personnel sont pensées pour mutiler les soldats, les tuer dans le pire des cas, et surcharger par ailleurs le système logistique de l’adversaire. Les victimes des mines requièrent en effet un soin médical long et complexe dont la prise en charge, en plus des pertes causées, est une mise en difficulté supplémentaire. Sans oublier, leur coût moindre et leur portée démultipliée, puisqu’elles sont alors considérées comme un multiplicateur des forces (force multiplier). L’arrivée des troupes allemandes au secours des troupes italiennes va modifier l’équilibre des combats en faveur des Allemands pendant la bataille d’El Agheila, à 800km de Tripoli. Pour rattraper leurs adversaires, les Britanniques minent les routes empruntées par les armées ennemies, ce qui va former « the devil’s garden » (le jardin du diable) et ouvrir, quelques batailles plus tard, la voie aux forces de l’Axe en Libye. Nombreuses de ses mines, qui se comptent en centaines de milliers, disséminées sur le front allant de Tripoli à la Cyrénaïque, n’ont pas été délogées par manque d’informations cartographiques permettant de les localiser. Malgré de nombreuses initiatives de déminage des zones contaminées, il restait encore sur le territoire au moins 1,5 millions de mines-antipersonnel en 2003 selon les déclarations du ministère des Affaires étrangères libyen. La plupart des champs de mines sont situés dans la zone côtière, soit la plus peuplée du pays.

L’Égypte voisine, également concernée par les campagnes occidentales dans le désert nord-africain avec la bataille d’Al Alamein qui s’est étendue jusqu’aux frontières libyennes, a délogé près de 17 millions de mines anti-personnel et de minutions non-explosées (UXO) sur 38, 730 hectares pour un coût total de 28 millions de dollars. Avec l’aide de cartes appartenant aux troupes italiennes et allemandes et d’images satellites, les autorités égyptiennes ont mené plusieurs missions de déminage mais les cartes de guerre ont démontré leurs limites. Sur une période d’un demi-siècle, les modifications de l’environnement dû aux inondations et mouvements causés par les tempêtes de sable ont contribué à déplacer les mines de leur lieu initial.

 

La guerre des mines de Mouammar Kadhafi

 

D’autres guerres sont menées par Mouammar Kadhafi pendant les quarante-deux ans que va durer son régime contribuant ainsi à miner davantage le territoire libyen aussi bien que sur les zones frontalières avec l’Égypte, le Tchad et la Tunisie. Le premier conflit éclair, datant de juillet 1977, que va mener le guide libyen contre son voisin égyptien pourtant allié mais dont la décision de nouer un dialogue avec Israël ne sera pas du goût du colonel libyen. L’issue du conflit en faveur des Égyptiens va croître le volume de mines dans la zone frontalière entre l’Égypte et la Libye. Le guide libyen a aussi planté des mines-antipersonnel autour de certaines infrastructures de stockage de minutions (notamment dans la ville d’Ajdabiya). Entre 1940 et 1995, les données datant de la période de Mouammar Kadhafi, compte 6700 victimes de mines anti-personnel en Libye.

Entre 1978 et 1987, la Libye entre en guerre contre le Tchad, pays avec lequel la Libye partage 1055 km de frontière au Sud. La guerre éclate pour le contrôle de la bande d’Aouzou, territoire frontalier de la Libye, situé dans l’extrême Nord du Tchad. Il est envahi par les forces de Mouammar Kadhafi en 1973 puis annexé en 1976. L’annexion libyenne s’appuie sur un accord conclu en 1935 entre Pierre Laval[1] et Benito Mussolini, – jamais ratifié par la France -, qui prévoit la cession de la Bande d’Aouzou à la Libye en échange d’un morceau de l’Ouest libyen rattaché à l’Est algérien. Le Tchad d’Hissen Habré, revendique pour sa part, la légitimité de la déclaration franco-britannique datant du 21 mars 1899 qui situe la bande d’Aouzou à l’intérieur du territoire tchadien.

Cette bande de terre montagneuse longue de 1000 km et large de 100 km située au nord du Tibesti referme des ressources de pétrole et des réserves d’uranium. Elle représente pour le guide libyen un outil de projection et une porte ouverte et vers le centre de l’Afrique. La zone des provinces de Borkou, Ennedi et Tibesti (BET) situé au nord du Tchad, concentre à elle seule 90% des mines antipersonnel disséminées dans le pays. Cette zone particulièrement stratégique a été tout au long de son existence une zone de passage pour les mobilités humaines, animales, commerciales, se retrouve désormais isolée du reste du pays. C’est aussi un axe migratoire empruntés par des milliers de migrants voulant accéder à l’Europe en rejoignant la Libye. Le champ de mines de Ouadi Doum situé dans la province d’Ennedi est considéré comme le champ le plus dense du monde avec 1,5 million de mètres carrés contaminés par la présence de mines anti-personnel, mines antitanks et des restes explosifs de guerre hérités du conflit tchado-libyen. Depuis 2012, le Tchad compte 3157 victimes de mines anti-personnel et de restes explosifs de guerre. La Libye n’est pour le moment pas signataire de la Convention sur l’interdiction des mines anti-personnel d’Ottawa (1999)[2] malgré la longue histoire qu’elle entretient avec les mines anti-personnel, aussi bien sur son territoire qu’en dehors de ses frontières ; sans oublier, les victimes toujours plus nombreuses dont parmi elles beaucoup d’enfants.

 

 

Le printemps libyen (2011-2014)

 

Avant l’effondrement du régime libyen en février 2011, la Jamahiriya de Mouammar Kadhafi, a mis en place, pendant plus de quatre décennies, une politique de déstructuration des rouages institutionnels et de toute entité susceptible de s’autonomiser. En plus d’une instrumentalisation avérée du fait tribal avec l’objectif d’empêcher l’émergence d’une société civile potentiellement politisée.

 

La première guerre libyenne

 

C’est donc dans ce contexte tout particulier et propre au cas libyen, qu’une dynamique populaire portée par les soubresauts révolutionnaires de ses voisins tunisiens et égyptiens que la population libyenne s’est emparée de la rue. Néanmoins, la singularité du « printemps libyen » va au-delà d’une simple « déclinaison locale des mouvements contestataires »[3] dits du « printemps arabe ». Contrairement aux autres pays contestataires (Tunisie, Égypte, Yémen, Syrie), la révolte libyenne a connu une militarisation rapide et exponentielle ainsi qu’une intervention des puissances occidentales. Cette militarisation singulière et l’absence de société civile et de partis politiques ont contribué à l’empêchement d’une mobilisation civile et démocratique, à la prolifération d’armes, de minutions et à l’usage abusif de mines anti-personnel. Forces loyalistes et forces rebelles se sont, en effet, affrontées pendant plusieurs mois et l’usage de mines par les deux parties a été avéré et documenté. Cinq types de modèles de mines anti-personnel ont été utilisés par les forces de Mouammar Kadhafi : TAB-1 de fabrication brésilienne, M3 et M3A1, PRB-NR442 de conception belge et les Chinoises Type 72SP, metallic AT, Type-84 modèle A[4]. Les forces gouvernementales ont miner l’Est libyen, territoire sous leur contrôle du 17 au 27 mars 2011, notamment dans la route principale de l’axe Ajdabiya-Benghazi, où ont été posées des mines anti-personnel et des mines anti-véhicules. D’autres villes ont été touchées par la dispersion de champs de mines à l’instar de Brega, Misrata, Ras Lanuf et Syrte et la ville enclavée de Bani Waled, conséquences du déplacement des lignes de front desquels les forces loyalistes ont posé des mines terrestres en se retirant. Cela a conduit à la dispersion aléatoire de mines dans des zones de fortes affluences civiles. L’usage de mines marines déposées dans le port de Misrata a également été répertorié notamment le modèle diverzantska podvodna type 66 -SK790202 abandonné dans des lieux de stockage de minutions à Jabel Nafoussa.

 

La seconde guerre libyenne

 

A mesure que les forces gouvernementales ont perdu le contrôle des plus importantes villes, les rebelles se sont accaparés de plusieurs zones de stockage. C’est l’exemple des forces rebelles de Benghazi, à leur tête Khalifa Haftar, qui ont rapidement pris le contrôle d’importants stocks de mines anti-personnel disséminés dans l’Est, à savoir Benghazi, Ajdabiya et Tobrouk. Malgré les promesses que plusieurs forces rebelles se sont engagées à tenir concernant le non-usage de mines anti-personnel, il apparait que celles-ci ont été utilisées pendant les affrontements avec les forces loyalistes et pendant les conflits internes qui vont suivre entre groupes armés polarisés. Des affrontements entre milices armées (Libya Dawn) ou confédérations de milices armées de Zintan ou de l’Est éclatent en 2014, année qui marque la seconde grande inflexion depuis la première guerre de 2011 entre Kadhafistes et rebelles. Ses affrontements mettent en lumière les dissensions et luttes intestines entre milices tripolitaines et milices de l’Est. Ils mettent également à jour l’usage des mines anti-personnel et la mise à disposition de leurs stocks entre les mains de groupes armés fragmentés et aux velléités diverses.

 

 

L’offensive de Tripoli (2019-2021)

 

L’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar déclenche, contre toute attente, le 4 avril 2019 l’opération « Tempête de paix » et lance un assaut contre la ville de Tripoli. Cette offensive met en lumière la présence d’environ 3000 combattants de la société militaire privée Wagner auprès de l’ANL. Leur présence sur le front, bien que n’ayant pas permis la prise de Tripoli, a largement façonné l’équilibre des forces en faveur de l’armée de l’Est. A l’Ouest, le Gouvernement d’union nationale (GUN) a bénéficié d’un soutien militaire et logistique de la Turquie[5]. Ainsi que l’envoi de 2000 à 4000 mercenaires syriens et turkmènes issus de différentes milices pro-turques : Division Sultan Mourad, la Brigade turkmène Suleiman Shah (al-Amshat du nom de son chef, Mohammed Al-Jashim dit Abu Amsha) et la brigade Al Hamzat. En étroite collaboration avec des groupes armés locaux, le rôle de ses combattants a été déterminant dans le soutien des milices tripolitaines. Cette troisième guerre révèle la banalisation par les mercenaires étrangers et groupes armés locaux de l’usage des mines-antipersonnel et de leur dispersion dans des zones urbanisées et résidentielles fréquentées par la population civile.

 

Le soutien russe à l’ANL

 

La Russie a contribué à l’intronisation de Khalifa Haftar lorsqu’en janvier 2017, soit un an après l’arrivée des premiers opérateurs russes, le porte-avion Amiral-Kuznetsov, de retour de Syrie, s’offre une halte à Tobrouk. Une rencontre est organisée entre plusieurs hauts gradés russes et le maréchal libyen. Parmi eux, Valéri Guérassimov, le chef d’état-major. Cette rencontre a permis d’établir, à l’échelle internationale, le maréchal comme un acteur décisif du paysage politique libyen. S’en est suivi, quelques mois après, un voyage à Moscou durant lequel des discussions sont lancées pour organiser une rencontre avec Fayez al-Serraj, alors Premier Ministre du gouvernement d’union nationale (GUN).  Les canaux de la diplomatie traditionnelle sont mobilisés dans un effort de médiation entre les deux entités concurrentes. Tout en maintenant cet effort diplomatique, la Russie a joué une tout autre forme de médiation. Lorsque Khalifa Haftar se rend à Moscou, une rencontre est organisée en novembre 2018 avec le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, accompagné d’une délégation de militaires et d’un seul homme en habit « civil » sur les communications publiques de l’évènement. Cet homme n’est autre que Yevgueni Prigojine, un oligarque russe ayant fait fortune dans la restauration qui s’est fait connaître du grand public par le biais de l’Internet Research Agency (IRA)[6]. C’est donc peu de temps après cette rencontre à Moscou que les premiers combattants Wagner ont atterri dans l’Est libyen.

 

La privatisation de la guerre russe

 

En 2016, Un groupe de démineurs et d’instructeurs militaires pour le compte de RSB Group (dont la présence est antérieure à Wagner), une SMP dirigée par Oleg Krinitsyn, ancien officier du KGB, arrivent dans l’Est de la Libye. L’absence de statut institutionnel des SMP russes fait de ces structures semi-étatiques une exception dans le champ théorique de la privatisation de la guerre[7]. Malgré la présentation d’un projet de loi sur la reconnaissance et la réglementation des SMP présenté à la Douma d’État (chambre basse de l’assemblée fédérale) en mars 2018, le texte sera rejeté par le gouvernement[8] et jugé contraire à la Constitution russe[9]. La seconde exception, c’est l’imbrication complexe de la poursuite d’intérêts nationaux et d’intérêts privés observables au sein des élites dirigeantes russes. Un des exemples les plus probants reste le cas d’entrepreneurs d’influence, à l’instar de Yevgueni Prigojine, homme d’affaires relativement proche du cercle de Vladimir Poutine, considéré comme le principal financier de la société militaire privée Wagner ayant opéré en Libye entre 2018 et 2022[10]. L’absence de reconnaissance légale permet de réduire le contrôle de l’État sur les activités de ces SMP tout en permettant à l’État russe de mobiliser leurs activités dans le cas de déni plausible[11], ou de se désolidariser de leurs pratiques dans le cas où elles ne seraient plus bénéfiques pour l’intérêt national[12]. L’illégalité de ces structures limite la concurrence entre elles et permet seulement à quelques groupes favorisés d’opérer. Cette illégalité permet de créer une garantie circulaire de loyauté envers le pouvoir car la peur d’être exposé garantie l’allégeance aux décideurs[13].

 

Les mines comme arme de guerre

 

Depuis 2019, de nouveaux modèles de mines anti-personnel sont apparus en Libye. Des organisations de déminage ont fait la découverte de modèles intitulés : POM-2, MON-50, OZM-72 et PMN-2 de fabrication russe qui n’avait jamais été répertoriés sur le territoire libyen. Les mines anti-personnel terrestres conçues pour exploser du fait de la présence ou de la proximité d’une personne sans possibilité de distinction entre civiles ou militaires, ont coûté la vie à 326 personnes entre mai 2020 et mars 2022 dans la capitale libyenne. Leur usage a été observé pendant l’offensive de Tripoli par toutes les parties belligérantes. La banlieue de Tripoli a été particulièrement touchée. A Ain Zara, banlieue Ouest de Tripoli, des enfants ont été tués en octobre 2022. Le quartier de Salaheddine dans le Sud de Tripoli compte de nombreuses victimes. Les banlieues de la capitale se sont muées en ligne de front et porte les stigmates d’une offensive déjouée par le gouvernement d’union nationale (GNU) et ses milices et supplétifs syriens. En se retirant de cette « conquête de l’ouest » avortée, les mercenaires russes, en soutien à l’ANL, ont posé 50 tonnes d’explosifs dont 700 pièges et mines. La particularité de leur méthodologie réside dans la sophistication des pièges et des mines posés dans des lieux insoupçonnés. En août 2021, la BBC a déclaré avoir reçu tablette électronique retrouvée près de la ligne de front de la banlieue sud[14]. Elle aurait appartenu à un mercenaire russe de Wagner. Dans cette tablette ont été consignées des documents en langue russe et des cartes avec 35 emplacements identifiées comme contenant des mines. Des agences de déminage libyennes ont menées des missions de démantèlement dans certaines de ses zones qui se sont avérées contaminées. Après quatorze mois de combats à Tripoli, les combattants Wagner ont disséminé dans une surface de 720km2, des mines anti-impersonnel, des pièges explosifs et des engins explosifs improvisés (EEI).

 

 

 

Conclusion

 

Les mines anti-personnel, pièges explosifs et EEI sont un fléau supplémentaire en Libye postrévolutionnaire. En plus de coûter la vie et de grièvement blesser de façon permanente des centaines de milliers de civils libyens, leurs effets sont nocifs sur l’écosystème terrestre. Les mines plantées dans la terre contaminent les sols de métaux lourds et toxiques absorbées par les racines (fer, nickel, chromium, mercure etc.) dont deux métaux hautement cancérigènes : TNT et RDX[15]. La Libye fait partie des pays à avoir été le plus sévèrement impacté par les mines anti-personnel ces dernières années. 3059 personnes ont été tuées dont 71% des civils.

 

 

 

 

Sources et Bibliographie

 

Ali Bensaâd, « Changement social et contestations en Libye », Politique africaine, vol. 125, no. 1, 2012, pp. 5-22.

Alena Ledeneva, 2013, Can Russia Modernise? Sistema, Power Networks and Informal Governance, Cambridge, Cambridge University Press, 2013.

 

De Shawn Roberts, Jody Williams (1995): After the Guns Fall Silent: The Enduring Legacy of Landmines, Oxfam Pubns, Washignton DC, USA.

 

Manal Al-Traboulsi & Mohamed A. Alaib (2021): Phytotoxic effects of soil contaminated with explosive residues of landmines on germination and growth of Vicia faba L, Geology, Ecology, and Landscapes.

 

Said, Mohamed Kadry. (2003). Landmines from External Powers in World War II at El-Alamein in Egypt. In: Brauch, H.G., Liotta, P.H., Marquina, A., Rogers, P.F., Selim, M.ES. (eds) Security and Environment in the Mediterranean. Hexagon Series on Human and Environmental Security and Peace, vol 1. Springer, Berlin, Heidelberg.

 

Human Rights Watch, « Libye : Le groupe russe Wagner a posé des mines terrestres près de Tripoli », 31 mai 2022.

 

Irek Murtazin, « На этой кухне что-то готовится » https://novayagazeta.ru/articles/2018/11/09/78517-na-etoy-kuhne-chto-to-gotovitsya

 

 

Landmine and cluster munition, Monitoring progress in eliminating landmines, cluster munitions, and other explosive remnants of war, Briefing Paper Libya, 26 mars 2021.

 

https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/01/08/un-defi_2718140_1819218.html

 

Human Rights Watch, « Landmines in Libya : Technical Briefing Note”, 19 juillet 2011.

 

J.C.P. « La bande d’Aouzou : une région stratégique dont Tripoli entend conserver le contrôle », le 20 septembre 1984, Le Monde.

 

https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/09/20/la-bande-d-aouzou-une-region-strategique-dont-tripoli-entend-conserver-le-controle_3021089_1819218.html

 

Michael Poznansky, “Revisiting plausible deniability”, Journal of Strategic Studies, 2020.

 

Laurent Touchard, « 980-1983 : Libye-Tchad, de la seconde bataille de N’Djaména à celle de Faya Largeau », Jeune Afrique, 2 septembre 2014.

 

Shelby Grossman, Khadeja Ramali, Renée Diresta, Lucas Beissner, Samantha. Bradshaw, William Healzer, Hubert Ira, “Stoking Conflict by Keystroke: An Operation Run by IRA-Linked Individuals Targeting Libya, Sudan, and Syria”, Stanford Internet Observatory, Stanford University, 2020.

[1] Pierre Laval, homme d’état français, a exercé le poste de ministre des Affaires étrangères de la France entre 1934 et 1936.

[2] La Convention dite d’Ottawa compte la signature de 133 pays et 164 parties. Le processus d’Ottawa a été initié en octobre 1996 et ratifié en 1999, pour donner suite à l’adoption dans le cadre des Nations Unies, du Protocole II amendé de la Convention sur certaines armes classiques portant sur les « mines, pièges et autres dispositifs ». Elle s’inscrit dans la continuité de traités internationaux en matière de désarmement.

[3] Ali Bensaâd, « Changement social et contestations en Libye », Politique africaine, vol. 125, no. 1, 2012, pp. 5-22.

 

[4] Human Rights Watch, « Landmines in Libya: Technical Briefing Note”, 19 juillet 2011.

[5] En échange duquel un accord est signé en novembre 2019 entre le Premier ministre, Fayez al-Sarraj et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur la délimitation maritime qui concède à la Turquie l’accès à des zones économiques exclusives au large de la méditerranée orientale revendiquées par la Grèce et Chypre.

[6]L’Internet Research Agency (IRA) est une « usine à trolls » qui a contribué à favoriser la candidature de Donald Trump, lors des élections présidentielles américaines de 2016, en mobilisant des campagnes de désinformation et la promotion de contenus sur les réseaux sociaux favorables à sa candidature.

 

[7] Kimberley Marten, 2019 dans “Russia’s use of semi-state security forces: the case of Wagner Group”, Post-Soviet Affairs.

 

[8]   Praviteljstvo RF ne poderzhalo zakonoproekt o tchastnykh voenykh Kompaniakh « Правительство РФ не поддержало законопроект о частных военных компаниях » 27 mars 2018              

[9] L’argument mit en avant par les opposants à ce projet de loi est l’alinéa 5 de l’article 13 de la constitution russe qui stipule qu’« il est interdit de créer et de gérer des associations publiques dont les buts ou les actions visent à modifier par la force les fondements de l’ordre constitutionnel et à violer l’intégrité de la Fédération de Russie, à porter atteinte à la sécurité de l’État, et à créer des formations armées ». Le texte du projet de loi sur la reconnaissance et la réglementation des sociétés militaires privées (SMP) proposait que le ministère de la Défense puisse octroyer une licence à chaque SMP et donc exercer un pouvoir de contrôle. Il apparait que la décision de l’administration qui en aurait la tutelle n’ayant pas obtenu l’unanimité (ministre de la Défense ou le FSB (services secrets) par exemple) aurait contribué au rejet du projet de loi. Ce projet avait été initialement prévu, parmi d’autres motivations, pour combler le vide législatif lié aux cas de morts ou de blessures de citoyens russes en Syrie et en Ukraine, qui n’étant pas des militaires n’avaient pas accès aux mêmes droits et protections juridiques.

 

[10] Rapports du panel des experts de l’ONU sur la Libye adressé au Conseil de Sécurité de 2020 et de 2022.

 

[11] Michael Poznansky, “Revisiting plausible deniability”, Journal of Strategic Studies, 2020.

 

[12] L’État russe n’a pas toujours été permissif avec ces sociétés militaires privées. La relation de ses structures avec certaines institutions (notamment le ministère de la Défense) est complexe et peut-être dans certains cas, source de tensions et de concurrences. Voir Kimberley Marten, 2019 dans “Russia’s use of semi-state security forces: the case of Wagner Group”, Post-Soviet Affairs.

 

[13] Alena Ledeneva, 2013, Can Russia Modernise? Sistema, Power Networks and Informal Governance, Cambridge, Cambridge University Press, 2013.

[14] “Wagner: Scale of Russian mercenary mission in Libya exposed

Published”, BBC, 11 aôut 2021 

[15] Manal Al-Traboulsi & Mohamed A. Alaib (2021): Phytotoxic effects of soil contaminated with explosive residues of landmines on germination and growth of Vicia faba L, Geology, Ecology, and Landscapes.