Perdus en transit
Titre du film |
Perdus en transit
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Réalisation, pays |
Réalisé par Mamadou Dia, Sénégal, 2019; VOSTFR ; 17:30 min
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Synopsis |
Le film donne un aperçu du quotidien de deux demandeurs d’asile au profil très différent au Sénégal, un pays qui accueille traditionnellement des migrant·es venu·es de toutes les régions d’Afrique. La caméra accompagne Mahamat, politicien tchadien de 60 ans, et Jamal, un étudiant mauritanien de 26 ans. Le public pourra se faire une idée sur le Sénégal en tant que terre d’accueil. |
Le mot du réalisateur |
“Ma question est simple : le gouvernement sénégalais est-il aussi ouvert et accueille-t-il les gens comme le fait la population ? Le documentaire ne cherche pas de réponses faciles, mais souhaite initier un débat public en donnant des visages et des noms aux personnes migrantes souvent anonymisées derrière les chiffres.” |
Contexte |
L’accueil de personnes venant de différents pays est une tradition au Sénégal. Très tôt, en 1963, le pays a ratifié la Convention relative au statut des réfugiés (Convention de Genève). La Commission nationale de détermination du droit d’asile, qui se réunit plusieurs fois par an, décide de l’acceptation ou du rejet des demandes d’asile. Alors que par le passé, ce sont surtout des personnes venant des pays voisins comme la Guinée, le Mali ou la Gambie qui migraient vers le pays, actuellement, deux tiers de la population migrante vient de Mauritanie, selon les estimations du HCR.
L’un des principaux problèmes auxquels sont confronté·es les demandeurs d’asile à leur arrivée au Sénégal est le manque d’informations et d’orientation. Les nouveaux arrivant·es ne savent pas à quel service de l’administration sénégalaise ils et elles doivent s’adresser pour entamer la procédure d’asile. Il n’existe pas non plus de dispositif particulier pour accompagner dans cette procédure les personnes analphabètes ou malades, ou les mineur·es. Pour subvenir à leurs besoins, la plupart des personnes ayant fui leur pays dépendent du secteur informel, l’État sénégalais ne menant pas de véritable politique d’insertion. La situation est également difficile pour les enfants des personnes réfugié·es et des demandeurs d’asile. Ils et elles sont confronté·es à de nombreux obstacles avant de pouvoir fréquenter les écoles publiques. Seules quelques organisations non gouvernementales nationales et internationales soutiennent les demandeurs d’asile et les réfugié·es au Sénégal. |