Across the Horn (Traverser la Corne)
Titre du film |
Across the Horn (Traverser la Corne)
|
Réalisation, pays |
Réalisateur : Oualid Khelifi, Algérie, 2019 ; VOSTFR, 20 min |
Synopsis |
En empruntant les anciennes routes commerciales qui relient l’Afrique de l’Est à la péninsule arabique, des millions d’Éthiopien·nes ont déjà traversé des montagnes abruptes et des déserts de sel dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Le film suit plusieurs d’entre elles et eux le long de leur parcours depuis l’Éthiopie vers Djibouti, petit État situé à la Corne de l’Afrique, le plus souvent dans le but d’atteindre ensuite les pays du Golfe. Le film dresse également le portrait de personnes concernées par ces mouvements migratoires, ou qui en bénéficient.
|
Le mot du réalisateur |
“Avec le film Across the Horn, je souhaite construire un nouveau récit autour des personnes réfugiées et migrantes, au-delà de l’image qu’en donnent les médias mainstream. Je veux montrer que ces personnes affrontent avec dignité une nature hostile et de grandes difficultés économiques, et qu’elles sont fortes et pleines de ressources, individuellement et collectivement.”
|
Contexte |
Depuis des milliers d’années, des groupes humains migrent du continent africain vers la péninsule arabique et l’Asie. Pour la plupart des personnes migrant·es, la Corne de l’Afrique est un corridor de transit. Ces dernières années, les migrations sont principalement motivées par le manque de ressources et l’absence de perspectives, qui touchent surtout les femmes et les jeunes. Pour atteindre les pays du Golfe, les migrant·es prennent d’innombrables risques, car Djibouti, avec son immense port ouvert sur le Golfe d’Aden, est considéré comme pays de transit par excellence. Selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 20 000 migrant·es arrivent chaque mois dans le pays, la plupart venant d’Éthiopie ou du Soudan. Depuis la résurgence des conflits armés en Éthiopie, les mouvements migratoires pour fuir le pays se sont intensifiés.
Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là pour la plupart des migrant·es, car une fois qu’ils et elles ont atteint leur destination, ils et elles sont confronté·es au racisme, à la violence et à l’exploitation. Les pays du Golfe n’ont pas signé la Convention des Nations unies sur les travailleur·euses migrant·es promulguée en juillet 2003, et ne sont donc pas contraints par le droit international de respecter la dignité et les droits des travailleur·euses migrant·es.
Dans les faits, cela conduit souvent à des violations des droits humains, y compris les droits fondamentaux. Bien qu’il existe de nombreux rapports sur les mauvaises conditions de vie et de travail des migrant·es dans les pays du Golfe, peu d’organisations de la société civile et de militant·es s’engagent pour leurs droits.
|