3 avril, 2024
Searching for Ghazela (À la recherche de la gazelle)
Titre du film |
Searching for Ghazela (À la recherche de la gazelle)
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Réalisation, pays |
Réalisateur : Bassam Mortada, Egypte, 2019 ; VOSTFR ; 20 min |
Synopsis |
Ghazala (gazelle) est un surnom donné par les fans de football et les entraîneurs aux joueurs noirs-africains. Dans un long métrage du même nom, le cinéaste Bassam Mortada a pour projet de réaliser un film sur un réfugié soudanais qui rêve d’une carrière de footballeur professionnel. À la recherche de l’acteur principal, Mortada organise un casting parmi des réfugié·es en Égypte. L’histoire de Rico et d’un petit groupe de réfugié·es est racontée en parallèle des auditions et des ateliers pour la préparation du film.
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Le mot du réalisateur |
“Avec ce documentaire, je souhaite raconter les destins de personnes réfugiées en Égypte, d’un point de vue humain. Leurs histoires témoignent de leurs espoirs et de leur courage, et montrent jusqu’où ils et elles ont pu aller, même avec les plus petits moyens.”
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Contexte |
L’Égypte est un pays d’accueil et de transit pour les personnes ayant migré principalement depuis la Syrie, le Soudan, le Soudan du Sud et les pays de la Corne de l’Afrique. À l’été 2021, le bureau du HCR au Caire a annoncé avoir enregistré plus de 265 000 réfugié·es. Le nombre réel devrait toutefois être beaucoup plus élevé, car seul·es celles et ceux qui ont réussi à se faire enregistrer auprès du HCR bénéficient du statut de réfugié·e, une procédure qui peut souvent durer des mois, voire des années. Jusqu’à leur enregistrement, les personnes arrivées sont confrontées à un vide juridique et vivent dans la précarité. Il n’existe pas de loi sur l’asile en Égypte, et les personnes migrantes n’ont généralement pas accès au système scolaire public, ni aux services sociaux et de santé. C’est pourquoi nombre d’entre elles et eux sont employé·es dans le secteur informel, où ils et elles reçoivent un salaire inférieur à celui des travailleur·euses égyptien·nes, et où ils et elles sont exposé·es à l’arbitraire de leurs employeur·euses. L’hostilité raciste et les agressions verbales et physiques sont le lot quotidien de nombreuses personnes exilées.
Sans titre de séjour, les migrant·es risquent d’être placé·es en détention pour une durée indéterminée. Les conditions de détention en Égypte sont catastrophiques. De plus, le pays expulse régulièrement des personnes vers d’autres États, notamment vers l’Érythrée ou le Soudan, ce qui constitue une violation des conventions internationales. En raison de la répression ciblée de l’État égyptien contre la société civile, la marge de manœuvre des organisations humanitaires offrant leur soutien reste fortement limitée.
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